lundi

J'ai testé pour toi... le paintball.

L'autre jour (samedi si t'es un peu maniaque du calendrier (ou si tu veux être au point pour la rédaction de ma biographie)) j'ai testé pour toi le paintball. (Enfin quand je dis que je l'ai testé pour toi, c'est pour te faire plaisir, mais en fait c'était pas du tout pour toi, tu t'en doutes bien.)

Donc, je suis allée au paintball.


Déjà la première galère a été de trouver des vêtements pourris, parce que chais pas toi, mais moi les vêtements pourris je les conserve pas (à part mes tennis aux semelles trouées, mais c'est sentimental ça), je les balance et comme ça ça me fait de la place pour une nouvelle génération d'habits (j'ai un dressing mais il est pas extensible non plus).

Bon du coup au lieu de prendre des vêtements pourris j'ai pris des vêtements auxquels je tenais pas trop, et hop problème réglé.

Ensuite on est allé au Paintball, sous une légère pluie (super, super), par une route (que dis-je, une route, un genre de chemin au milieu de la forêt plutôt) bucolique (y'avait des arbres vivants, des arbres morts et un ravin) et quand on est arrivé y'avait des chèvres (mais sache que ça n'a aucune importance pour la suite de l'histoire, je dis juste ça pour étoffer mon récit).

Bon alors au début, c'était à peu près facile : c'est-à-dire qu'on était six, donc on jouait à trois contre trois, et dans ma pas-équipe (l'ennemi, veux-je dire) y'avait un lapin blanc de 2 mètres de haut, alors je voyais à peu près dans quelle direction viser.
Et je parle pas de toucher qui que ce soit, moi mon but c'était juste de voir des ennemis et de tirer dans leur direction histoire d'écouler mon stock de billes (qui franchement se vidait trois fois moins vite que chez les autres participants, alors que mon réservoir s'est ouvert et que j'ai foutu des billes partout sur le terrain (la pasdouétitude innée, un style de vie)).

J'étais un peu en stress de me faire toucher parce que j'avais ouï dire que ça picotait un peu, et finalement je me suis pris une bille sur le doigt et ma première réaction fut "bon ça fait pas si mal en fait".

Après cette partie-là on est retourné à l'accueil recharger les fusils en billes (il m'en manquait au moins douze sur mon stock de 500, quoi) et j'ai pu apprécier que j'avais eu de la chance parce que dans les autres y'en a un qui avait le doigt rouge en mode suçon et un autre qui avait mangé de la peinture. Mangé de la peinture !

Bon, après on a fait une autre partie et ça a commencé à se corser, puisqu'on s'est retrouvé avec d'autres humains, on était une trentaine (et étrangement j'étais la seule fille) et on était tous débutants selon l'organisateur, et selon moi des gars qui se pointent en treillis et qui élaborent une stratégie en entrant sur le terrain, ils sont pas débutants mais on va pas chipoter.

Donc là c'était un peu plus complexe puisque la seule différence entre les gens de mon équipe et les autres, c'était une vieille bande de papier jaune accrochée au fusil, et je veux bien mais ça marche comment quand on est super bigleuse pour reconnaître un bout de papier à quinze mètres ?

Dans le doute j'ai réussi à me planquer dans une cabane au poil, y'avait une petite fenêtre par laquelle je jetais un œil de temps en temps, et quand je voyais un truc qui avait l'air de pas être feuillu dans le doute je tirais.

Tu peux noter l'optimisme de François qui m'a quand même sorti "je vais essayer d'aller par-là, tu me couvres ?". Bon pour lui faire plaisir j'ai tiré deux-trois billes au hasard, mais la cabane me semblait beaucoup plus attrayante.

Elle était tellement attrayante d'ailleurs que toute cette partie-là j'ai réussi à la faire sans me faire toucher une seule fois, alors tu peux au moins m'applaudir.

Et finalement, on a fait la dernière partie. 
Et là, ça se déroulait dans un fort militaire ! Non mais un fort militaire ! Un vrai ! Avec des chemins de ronde, des salles, même des souterrains !

Ça c'est le plan du fort, pour que tu visualises bien que c'était pas de la gnognotte.

Bon alors y'avait une histoire de poulie, le but du jeu c'était de se traîner près d'une poulie pour hisser le drapeau de la couleur de notre équipe, mais je dois t'avouer que j'ai jamais compris où se trouvait ni la poulie, ni les drapeaux, et de toute façon je les ai pas cherché (comme si j'allais me rendre au coeur du combat).

Ma première stratégie ça a été de suivre un tas de gens, mais ils avaient pas trop l'air de savoir ce qu'ils faisaient alors je les ai abandonné et je suis allée du côté des salles vides (mon objectif étant bien sûr, tu l'auras compris, de me cacher et de tirer deux-trois balles de temps en temps quand je voyais du mouvement).

Le problème c'est que quand je voyais du mouvement c'était tellement loin (genre, plus de douze mètres) que je comprenais pas si c'étaient les gens de mon équipe ou pas, alors bon bah je tirais pas trop.

Finalement je me suis fait tirer dessus. Dans la tête ! Et j'ai mangé de la peinture ! J'ai mangé de la peinture quoi ! Et bien, c'était mauvais.

Bon alors du coup je suis retournée à la base (fallait retourner au point de départ quand on se faisait toucher pour miraculeusement ressusciter), je suis repartie, et je suis tombée sur François.

Et là, laisse-moi te narrer cette anecdote :
J'étais avec François dans une salle, et on voyait personne alors il s'est barré dans la salle d'à côté voir ce qui se passait, et quelques instants plus tard, je me suis fait tirer dans le dos. Dans le dos ! Trois fois ! (Et là j'ai compris que j'avais eu du bol au premier tir, parce que là ça m'a fait sa mère mal, je te raconte pas).

Figure-toi que François était revenu dans la salle où je me trouvais, sauf qu'il avait OUBLIÉ que j'y étais, il a vu quelqu'un et dans le doute il a tiré. ALORS QU'EN PLUS J'ÉTAIS DANS SON ÉQUIPE !

Poignardée dans le dos par mon propre acoquiné, je suis donc retournée vers la base pour me ressusciter, en levant le bras comme tout le monde faisait pour dire "chuis mort me tire pas dessus" et on m'a retiré deux fois dessus, dans le dos. Et ça faisait toujours sa mère mal !

C'est à ce moment là que j'ai décidé que c'était bien mignon de tester de nouvelles expériences mais faut pas déconner, alors je suis retournée à l'accueil attendre tout un chacun en distribuant généreusement mes billes à qui mieux-mieux.

Pour conclure, je te laisse tirer tes propres conclusions, on verra si t'es pas trop nigaud.

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